Alors, il avance ce film ?

Ce Matin, au Lycée Delaunay. Sonia Delaunay, pas Robert. Intervention dans la cour, à la récré de dix heures, avec Hervé, Dorothée, Camille et Marion. Danse, fil, accordéon. Ça marche bien. On se dit que le lycée Delaunay est agréable et beau, ni trop grand ni trop petit. En rentrant, on a vu le marché, on s’est souvenu que le marché, c’est mercredi. On est allé y faire un saut et quelques danses. Tout le monde nous reconnaît.
Une passante : Ah !vous êtes là cette semaine ?
La marchande de légume : Alors, il avance ce film ?
Oui, oui, il avance, nos camarades font les montages en ce moment !
L’ambiance est tellement agréable, les gens nous accueillent si chaleureusement, nous reconnaissent, nous parlent des portraits de la semaine dernière, applaudissent à la danse, tant et tant qu’on se dit que ça paraît facile d’être de là, qu’on pourrait s’habituer à ça, être les artistes du marché, venir toutes les semaines parler avec les gens et offrir des petits moments de danse, de musique, des portraits, ou toute autre action artistique. Et ça rejoint cette idée – dont on a déjà parlé – qu’être artiste ne devrait pas être un statut d’exception, et qu’au même titre que le marchand de légume ou la boucherie chevaline, on ferait notre marché en inventant des moments partagés.

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