La mixité prolifique

Mourad a dansé autour d’une dame, pour elle toute seule. Alexandre a filmé du haut d’un immeuble de plus de dix étages. Il a pris de la hauteur pour avoir un autre point de vue. Comme on travaille sur la transformation, ça tombe bien. Voir tout le quartier de là-haut, ça permet de mieux se rendre compte du périmètre des choses. De l’évolution, de l’élévation des mentalités. On devrait installer des terrasses sur le toit des immeubles, en faire des terrains pour cultiver toutes les graines que le vent y déposerait. Un chantier d’études pour les gens du quartier et des spécialistes des graines. A Roubaix sur le toit de la Condition Publique poussent des plantes venues d’Asie et d’Australie. Ces graines ont été transportées de toits en toits dans les airs. Grâce au coton. Le coton qui transportait toutes sortes de petites graines, qui ne demandaient qu’à germer, était la matière première qui faisait marcher l’industrie textile omniprésente à Roubaix et Tourcoing jusque dans les années 70-80. On imagine qu’ici à quelques centaines de mètre d’un des plus grands ports industriels d’Europe, à Dunkerque, plein de plantes du bout du monde attendent qu’on s’occupe d’elles sur les toits du quartiers et en particulier ici au Banc Vert. C’est comme ça qu’on recompose des familles de plantes. On voyage, on croise des paysages, des populations. On prend racine ou on continue sur le chemin.

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