Shakespeare, quand je considère…

quand je considère que tout ce qui grandit
ne tient sa perfection qu’un bref instant
que sur cette immense scène il n’y a rien
à montrer que la secrète influence des astres
quand je vois les hommes comme les plantes
croître être choyés et détruits par l’unique ciel
fortifiés dans leur sève au sommet décroître
jusqu’à porter leur vie brave dans l’oubli
alors d’imaginer ce vain passage
te montre à moi dans l’éclat de ta jeunesse
le temps dévastateur rivalise avec la ruine
change le jour de ta jeunesse en nuit atroce
je suis en guerre avec le temps pour toi amour
ce qu’il t’arrache je le greffe sur toi encore

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