sur le chemin de la délivrance

Didier et Martine ont rencontré deux dames à trois pas de la maison Beaulieu. La plus âgée des deux dames balayait les feuilles mortes devant sa porte. Son mari était cheminot.  Il venait de la région parisienne. A cause de son accent on l’appelait le parisien. Elle était l’aînée d’une famille de neuf enfants. On lui a demandé si elle sortait. Si elle allait au spectacle ou au cinéma. Elle a dit nonononon… L’autre dame connaît bien la maison Beaulieu. Elles disent que le quartier est très agréable. Elles sont inquiètes  par rapport au projet de restructuration. Les maisons où il y a quatre logements vont être transformées.  Les gens devraient être relogés normalement. Dans les même conditions normalement. Normalement, dit la dame…

Il y a énormément de choses faites pour le quartier Délivrance: la maison folie de Beaulieu, Cyberbase, association de gymnastique et plein d’activités sportives. On est à dix minutes du métro. Il y a trois collèges aux alentours. Des centres commerciaux. Les maisons ont toutes un jardin. On est au village ici. Il y a une unité dans le quartier. Pas de tension. Au café tabac, on a été très bien accueilli. Ils vont nous faire de la pub parce que c’est très bien nous a dit la dame

L’autre dame venait de Wazemmes à Lille.  Elle est partie à Paris et ne s’est pas habituée, à St Ouen. Elle s’est mariée contre l’avis de sa mère. La mère avait fait un crédit pour la chambre à coucher. Elle a du reprendre le crédit. C’était dur. La mère avait acheté le matelas qu’elle a récupéré. Au début avec son mari ils ont empilé les cartons sur lesquels ils ont dormi.

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