Lionderie en janvier

Du 11 au 15 janvier, on est allé à Hem, pour faire le portrait de la Lionderie. On s’est installé dans les loges du théâtre de l’Aventure. On a été reçu très chaleureusement par l’équipe qui travaille là, par Jean-Maurice Boudeulle, le directeur et fondateur du théâtre, et aussi par Rachid Bouali, comédien, et Rachid Saadi, qui travaille à l’antenne sociale de la Lionderie.
Géographie de la Liondrie : c’est tout petit. Un quartier qui fait comme une boucle. Une cité transit qui n’est plus transitoire, qui est restée telle quelle depuis quarante ans et à laquelle les habitants se sont attachés. Des maisons qui ont été construites en série pour accueillir des familles nombreuses aux revenus modestes. Maintenant, c’est moitié de locataires, moitié de propriétaires, alors il y a comme une frontière imaginaire.
La Lionderie fait une boucle, donc, qui pourrait partir du théâtre de l’Aventure, ou alors de l’antenne sociale. Une petite boucle où tout le monde se connaît. Une boucle de gens qui viennent de passer trente ans ensemble. Encore que, on entend dire qu’il y a des nouveaux habitants, mais que c’est pas pareil, qu’ils sont moins dans la vie de quartier.
Il y a une épicerie qui fait le coin, avec de beaux étalages, tous bien disposés.
On est allé à l’école Jules Ferry, juste à côté du théâtre de l’aventure, et puis au collège Elsa Triolet.
Dans le quartier, on entend parler du textile et des filature, de la fin, surtout, des filatures.
On a passé du temps à l’antenne sociale, pour rencontrer des mères de famille, des ados, des filles et des garçons, plein de monde, parce que l’antenne sociale, grâce aux actions de Rachid Saadi, est un cœur de quartier vivant et chaleureux. Il y a eu une soirée couscous pour nous rencontrer, pour nous accueillir. Délicieux couscous si généreux et joyeux !
Dans le quartier, tout le monde va au théâtre, ou fait du théâtre, ou en a fait, on a jamais vu un truc pareil, on se dit. Toute la semaine, à chaque fois qu’on parle de ce portrait qu’on est en train de faire, au fil des errances et au hasard du porte à porte, on s’étonne et on se réjouit de l’ouverture des habitants à toutes les formes de théâtre. La présence du théâtre de l’aventure et l’acharnement de l’équipe ont fait des miracles.
On a eu du monde au spectacle, on a dû jouer deux fois, sur ce joli petit plateau de cette jolie salle du théâtre de l’Aventure.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.