Rencontres à NEUF DE CŒUR (II)

Pour « Close To Me », Léa, Victoria, Mattis, Matys et Théo, un groupe des jeunes du CAJ d’Annequin, ont rencontré et interviewé Théofilo, Enzo, Chloé, Théo, Soni,  Boro, Natacha et Fernado, des jeunes de « 9 de cœur » à Lens.
Léa, Victoria, Mattis, Matys et Théo reviennent ensuite à Culture Commune et reparlent des rencontres de cette après-midi.
Cette après-midi, nous étions à « 9 de cœur », c’est une association qui aide les personnes qui ont des problèmes de logement. Les gens qui sont ici viennent pour quelques semaines ou parfois plusieurs mois ou plusieurs années. Il y a des gens seuls et il y a aussi des familles entières qui ont des appartements.
Pendant les interviews, il y a des questions qu’on n’a pas osé poser.
Par exemple au garçon qui disait qu’il vivait dans sa famille d’accueil et que le week-end il venait voir sa mère qui habitait à « 9 de cœur ». On se demandait pourquoi il ne vivanit pas avec sa m ère, si c’était parce que l’association ne pouvait pas l’héberger ou c’était pour une autre raison. Et aussi il y avait l’autre garçon qui lui habite à ici « 9 de cœur », avec sa famille, et qui a une heure et demie de trajets, en prenant deux bus, pour aller au collège tous les jours. Pourquoi il ne change pas de collège ?  Et aussi on n’a pas osé demandé ce qu’il s’était passé pour qu’ils arrivent dans cette association.
On n’osait pas poser ces questions parce qu’on avait peur de paraître indiscrets. Et ce n’est pas bien de s’immiscer dans la vie privée des gens parce qu’on peut frustrer la personne et elle risque de vouloir arrêter complétement l’interview. A priori, c’est bien de tout dire, mais faut faire attention à la manière de le dire, parce qu’il ne faut pas blesser les gens, on ne sait pas ce qu’ils ont vécu.
C’était étrange d’interviewer des gens qui ont le même âge que nous et de voir que nous avons plus de chance qu’eux. Eux aussi ils mériteraient d’avoir la même chance que nous.
Après les interviews, on a discuté, ils nous ont posé des questions. Ils voulaient savoir ce qu’était le CAJ, alors on a racontait ce qu’on y faisait, et là, ils ont eu envie d’y venir aussi. Ça nous a fait mal au cœur quand un des jeunes nous a demandé vraiment comment faire pour venir au CAJ d’Annequin, parce qu’on a dû lui dire que ce n’était pas possible pour lui, qu’il ne pouvait pas venir avec nous, parce qu’il fallait habiter Annequin, parce que ça passait par la mairie d’Annequin. Et comme il habitat Lens, il fallait qu’il se renseigne dans sa ville. Ça nous a fait mal au cœur.
Mais quand on leur a parlé du « vivre ensemble », ils nous ont tous dit qu’ils arrivaient bien à « vivre ensemble » dans l’association, qu’ils arrivaient à bien s’entendre, que les malentendus étaient vite réglés. Et même que le fait de vivre presque en « co-location » ou en « commun », ça créait des liens d’amitié plus forts qu’ailleurs.

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