Trois semaines passées à Bruxelles avec Cir qu’on flex, le quartier de Cureghem et l’Esac. Ça brasse beaucoup de monde et c’est ça qui est bien ; on s’ouvre au gens. Cependant une question qu’on pensait voir disparaître après quelques jours persiste malgré tout. Quel est le sens ? Ne peut on risquer quelques correspondances entre le cirque des élites de l’Esac et le cirque social et de loisirs qu’est Cir qu’on flex ? Les étudiants virtuoses de l’Esac ont passé quinze jours à Cir qu’on flex avec les jeunes gens de Cureghem et des alentours. On en a ramené plein de sujets de réflexion entre ce qui sépare une école de formation de virtuoses de niveau international et des écoles de quartier. Des questions politiques essentielles qui font l’essence de notre démarche et le fond du spectacle. Rien de tout cela ne nous empêche d’être ludique et festif. Pas de dogmatisme et de didactisme mais que personne ne soit oublié. Dignité humaine oblige. C’est bien le moment de co-construire, de donner voix au chapitre, aux sans voix. Rendre l’artiste citoyen et militant, qu’il travaille à Cir qu’on flex ou à l’Esac. Sinon, comme dirait Lénine, Quoi faire ?