Ninine a peur d’être filmée.
« Qu’est-ce que je vais dire ? » dit-elle. « c’est juste une conversation, tout ce qu’il y a de normal, on pose une caméra et on l’oublie… » « oui, c’est bien le problème ». Devant la caméra, elle parle pas beaucoup, mais quand même. Elle nous parle un peu des gens du voyage, de son Grand Père qui faisait au moins deux mètres et qui était ferrailleur à Penhoët. C’est lui qui a décidé de se sédentariser. C’était une figure du quartier. A Penhoët, les gens du voyage n’ont jamais eu une mauvaise image. Tout le monde vivait en bon voisinage. Ninine a aimé son enfance au pré-gras, puis dans le quartier, en caravane. Parce que c’était une vie de village, que tout le monde se connaissait. Elle est partie puis revenue des années plus tard pour reprendre le Saint Denis, revenue par hasard. Elle dit « si il y a une chose que je peux raconter, c’est comment j’ai été surprise de me sentir aussi bien quand je suis revenue. Y’a toujours cette ambiance là, des tranches de rire tout le temps. Et des habitués qui sont des sacrés phénomènes !»