D’après l’expérience de Selvie, animatrice depuis 9 ans à Cirqu’conflex, la religion, la culture, la langue, la couche sociale (et tout ce qui joue un rôle dans le monde des adultes) n’a aucune importance dans les groupes des enfants et pour leur « être-ensemble ». Les enfants voient l’autre comme un être humain dont la valeur n’est pas dépendante de la culture, la couche sociale.
Pourquoi il est aussi important pour (le plupart d’entre) nous, les adultes, tous ces définitions et classifications ? Est-ce que c’est parce qu’on a le besoin de sentir qu’on fait partie d’un groupe qui se démarque d’un autre groupe ? Est-ce qu’on se sent mieux si on dévalorise et si on évalue l’autre ?
« Souvent, les enfants ne remarquent même pas qu’ils changent. Ils commencent le cirque chez nous à Cirqu’conflex, et quelques temps après ils sont déjà différents, osent des choses, sans s’en rendre compte » … Il y a un parallèle chez nous, les étudiants de l’ESAC : je pense que nous changeons aussi beaucoup pendant ces trois années, mais souvent on s’en rend pas compte. Souvent on a l’impression que ça n’avance pas. Mais je sais que je change, même si je ne sais pas encore comment et même si je suis souvent confrontée avec ma peur.
Leoni