Leoni – Comment je suis arrivée au cirque ?

Le cirque et moi…
Mon premier contact avec le cirque était pendant un match de football de mes petits frères. La mère d’un garçon de leur équipe avait amené des échasses car elle était une des fondatrices de cirque „Zarakali“, un cirque pour des enfants et des adolescents qui se trouvent encore dans un quartier un peu „difficile“ de Francfort (Allemagne).
Après cet expérience et après avoir vu un de leurs spectacles colorés dans leur chapiteau étoilé, j’avais aucun doute : je veux présenter sur cette piste.
J’ai donc commencé à 8 ans avec le trapèze fixe, puis le tissu, la corde, l’acrobatie, … Une fois par semaine et plus tard (avec la groupe d’adolescents) deux fois par semaine on a joué, testé, on s’est entrainés et on a crée des spectacles une fois par an avec des images et costumes imaginatifs.
C’est un cirque de loisirs qui n’a pas comme objectif de former des artistes, mais plutôt permettre d’être en contact avec des enfants de cultures et couches sociales variés. Là. j’ai moins appris la technique mais j’ai plutôt appris à créer dans un groupe et appris à donner à ses envies une forme corporelle.
Les gens et le lieu étaient un part très importante pour moi.
Après une période où je me sentais très perdue mentalement et dans mon corps (ou j’avais donc plusieurs fois arrêté et recommencé le cirque) j’ai quitté la maison de mes parents pour vivre dans un caravane dans la communauté qui vit derrière le chapiteau de „Zarakali“. Là, une de femmes, Nadja, m’avait proposé de faire le cirque comme mon boulot, c’est là ou mon chemin d’artiste professionnelle a commencé.
Après avoir repris le cirque et m’être préparée j’ai été prise à ACaPA (Tilburg) et un an après à l’ESAC avec le Multi-corde, un rideau de cordes blanches.
Apprendre la technique et trouver mon propre style, connecté avec la réflexion sur moi-même. C’est une apprentissage sur ma personnalité et mon corps, mes limites, le contact avec des autres et beaucoup plus. En court : ce sont des études très profondes et intensives.
J’adore les moments où je peux me dépasser ou me surprendre avec des actions que je n’étais pas capable de faire ou qui je n’avais pas osé avant. Ça peut être dans un exercice technique, mais aussi avec un personnage en scène, une improvisation…
En tant qu’artiste on joue pour un public, donc pour les autres. Moi, je fais en même temps l’expérience : plus je cherche à l’extérieur – essayer de plaire les autres – de plus je perds la force qui se trouve à l’intérieur et qui permet de créer un style unique. Ça ne veut pas dire que je veux me déconnecter des autres, au contraire, ils peuvent m’aider à découvrir cette force. Pour moi, sur ce point, la question est donc de trouver la confiance en moi avec toutes mes facettes.
Et : faire, faire, faire, essayer, essayer, essayer.
Je suis curieuse !

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