Parce que c’était lui, parce que c’était moi

Comme c’était étrange. Comme c’est étrange, tout ce qui se passe. Il faut être positif et tonique. Sinon, on n’arrivera pas à tenir jusqu’au bout. Il n’y a pas de honte à être heureux (c’est écrit sur la deuxième porte du bureau, à Loos en Gohelle, après le petit couloir). C’est compliqué. A regarder l’état du monde, on est bien en peine de se réjouir. On est plus enclin à avoir honte.

Quand Montaigne écrit ses Essais, il est le sujet de son oeuvre (il invente un genre littéraire, qui sera repris par la suite pour qualifier la plupart du temps des ouvrages de réflexions littéraires ou philosophiques). Il est le sujet particulier d’un travail à la fois romanesque et philosophique. Les Essais de Montaigne ont une portée archi-universelle. Ils donnent à chacun.e. la possibilité de s’y retrouver. Il sonde l’individu Michel de Montaigne et ses recherches touchent à l’humanité toute entière. Plus les Essais avancent, plus le personnage se transforme. Rien ne se fige. Tantôt joyeux, tantôt désespéré, toujours sceptique. Mélancolique, il ne cesse d’aller de l’avant, de se questionner personnellement, de parler de lui, pour questionner le monde. Il n’existe de plus belle déclaration d’amour que ce qu’il a écrit à propos de son ami  La Boétie.

On n’arrêtera pas en si bon chemin. No Border, Go !

 

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