On est tous menacé d’oublier

On se mélange dans ses propres souvenirs. Entre ce qui est vrai et ce qu’on a déformé, puisque les mots ne sont jamais totalement en adéquation avec ce qu’on a vécu (même si on s’appelle Jean Jacques Rousseau et qu’on est un promeneur solitaire du 18ème siècle). Pour y mettre de l’ordre, on recrée, on relit son passé de manière toute autre, exprès, avec une perspective différente. On adopte une attitude réflexive sur sa propre existence pour accepter de vivre ( il neige, quel est le sens ? ), pour en faire un tremplin pour aujourd’hui. On a plutôt intérêt d’ailleurs, sinon on se perd, on doute, on est sûr de rien, on se dit qu’on n’est pas fini. Et on pense, à quoi bon ? Puisque dans deux cents ans, qui se souviendra de nous ? Et de ce qu’on a vécu ! On devrait donner un titre à chaque moment de sa vie. Poser des repères comme sur une carte routière.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.