Journal de Bord // Jour 1

Lucien passe 15 jours à la Réunion. Il en profitera pour faire le point (plus ou moins quotidiennement) sur le voyage et les projets avec des extraits de son journal de bord. Voici le jour 1 :

« 8h20, dans l’avion, aus dessus de l’Océan Indien, à la même latitude que le Kilimandjaro,

C’est parti. Cette folle aventure à la Réunion débute dans un peu moins de trois heures. Deux dates d’Eperlecques sont prévues, puis une présence et des rencontres, je ne sais pas encore, à part Saint-Denis, ce que je découvrirai de l’île.

C’est avec une certaine mollesse et peu d’entrain que j’ai quitté Lille (sans apostrophe cette fois) ce matin, gagné que j’étais par la fièvre et le rhume. Heureusement que la joie de François fut contagieuse. Départ de Lille Flandres, puis le train jusque Massy TGV, sans encombre si l’on sait garder patience avec les enfants criards. A Massy, Julien, chauffeur de taxi, nous attend avec un panneau sur lequel est écrit Mr Fradin, avec le « r » de Mister, à l’anglaise. Nous montons dans son impressionnante Mercedes, nous avons été « surclassé » et nous nous demandons si nous sommes déjà monté dans une voiture de ce standing. On parle des bouchons, de Uber, sur fond de radio Nostalgie.

Et puis, arrivée à Orly Sud. L’aéroport semble vide. François ne bipe qu’une seule fois malgré les douze barrages de sécurité. Deux heures plus tard, montée dans l’avion, nous voici dans l’allée centrale, dans ces espaces qui paraissent beaucoup trop petit pour nous contenir 10 heures d’affilée.

Une bonne nouvelle : le film 120 battements par minute que je n’avais pas encore vu fait partie des vidéos au choix. Je culpabilise un peu de le regarder sur un si petit écran mais l’opportunité est trop grande. Je ne pleure que trois fois, surtout vers la fin. Je le conseille, et le reverrai, c’est certain.

A 4 heures du matin, je panique un peu en constatant qu’il reste 7 heures de trajet et que je n’arrive pas à dormir. Je marche un peu, regarde un autre mauvais film, me résigne, et trouve le sommeil pour les trois heures suivantes.

18h, sur le balcon de ma chambre à l’Hôtel Central de Saint-Denis

L’atterrissage a eu lieu tout en douceur. L’océan d’un côté, les montagnes la tête dans les nuages de l’autre. Le pilote termine son mot de bilan par la devise de l’île : Je fleurirai partout où je serai porté.

L’air nous réchauffe de manière immédiate. Thomas, qui s’occupe du bar, du catering et de l’accueil des publics au CDOI, est venu nous chercher. Il nous emmène en 20 minutes à l’hôtel Central, dans lequel nous passerons deux nuits avant de rejoindre le Juliette Dodu, dont tout le monde nous parle en nous mettant l’eau à la bouche. Le temps d’une douche express et nous nous rendons au Théâtre du Grand Marché pour régler de menus détails. Le lieu est splendide, on dirait du Delarozière, comme au Channel où j’ai vu pour la première fois Les Sublimes. C’est un grand marché couvert, style art déco, les couleurs des objets des bazardiers nous ne mettent plein les yeux, et tout au fond se trouvent deux immenses portes qui donnent sur la salle de théâtre dans laquelle nous allons jouer. On rencontre une partie de l’équipe qui nous accueille plein de sourires et de mots gentils. Je fais le point avec Nico et David sur le programme de la semaine prochaine, dont je donnerai bientôt des nouvelles. Et hop : notre premier succulent rougail saucisses.

Ensuite vient la conférence de presse qui se déroule sans journaliste mais avec un photographe qui est là pendant une minute (Mike chargé de communication dit que c’est presque toujours comme ça, et que c’est un peu agaçant, mais nous on peut aller plus vite faire la sieste). Le rétroprojecteur lui projette à l’envers (ce qui supposerait de changer une bonne partie des déplacements, des gestes, regards, etc.) mais ce dernier est déjà remplacé par un nouveau trouvé sur leboncoin pour la somme modique de 10 euros.

Rien de grave donc. Et on est tellement contents d’être là ! Le dernier rendez-vous est à 19h : un verre un plat et hop au lit. On rattrapera notre sommeil pour se donner à fond dès demain.

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