Calme et tempête

Hier soir, nous arrivons en retard au Qi Gong, et c’est pile l’heure du début du cours. Tout le monde se place, il est trop tard pour faire de la pub, alors nous prenons part au cours. Le Qi Gong c’est des gestes lents et répétitifs, contemplatifs pourrait-on dire : un des gestes s’appelle « la transformation des nuages ». Il s’agit d’être dans son corps, de travailler sa fluidité, son souffle, etc. Mourad qui a peur de s’endormir nous abandonne vite. Marie reste jusqu’au bout, mais sur elle la pratique n’a rien d’apaisant, et elle finit à la pause complètement crispée. Lucien et Martine sont plus enthousiastes, la lenteur c’est leur truc. Et puis quand même ça tire, ça fait mal au bras, elles n’ont pas l’impression d’avoir perdu leur temps. On profite de la petite pause pour rencontrer le professeur, qui ne savait pas non plus que l’on venait, on lui donne rendez-vous pour aujourd’hui à 14h30. Et puis, vite vite vite on arrive à distribuer des tracts et à parler du spectacle de vendredi à la moitié du groupe (il y a une quarantaine de personnes présentes à cette séance, qui font les gestes ensemble, ça ressemble à un ballet en suspension).

On rentre manger et comme nous savons que c’est le moment que vous préférez de ce séjour à Capdenac-Gare voici ce que l’on nous a concocté : de l’aligot avec des saucisses. Plus bourratif tu meurs. Marie est ravie, c’est elle qui avait discrètement (avec insistance) glissé l’idée de ce repas à nos très chères faiseuses de miracles culinaires. On est heureux.ses et repu.e.s. C’est lundi soir, et alors que Guy et Béné sont au cours de danse traditionnel, le reste de l’équipe se couche très (très) tôt.

Mais voilà, quand Lucien se couche tôt, il se réveille dans la nuit. Et, il ne saurait vous expliquer pourquoi, il décide à 4h du matin de prendre de l’eau chaude au lavabo de la salle de bain. Il ouvre le robinet qui était jusque là surmonté d’un petit mot « Ne pas utiliser l’eau chaude !!! ». L’humidité a fait plier cet avertissement, c’est la nuit, tout est oublié. Et on apprend enfin pourquoi il ne faut pas ouvrir ce robinet : il ne peut pas se refermer. Alors, voilà Lucien tout penaud, avec son petit pyjama, qui se met à suivre les tuyaux d’eau pour trouver où se trouve le robinet général. Une fois qu’il a fait toutes les pièces de l’appartement, il doit se résoudre à sortir sur le palier, puis descendre au rez-de-chaussée couper l’eau. Il laisse encore un petit mot dans le salon à ses colocataires pour les prévenir de la situation. Il est 4h30, il retourne se coucher en pensant qu’il a très bien fait les choses, mais il ne sait pas encore que bientôt, de sa faute, Marie sera crispée à nouveau.

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