Incroyable matinée!

Ce matin, nous avons pris dès la première heure le train pour Capdenac. Nous étions fatigués de nos péripéties de la veille. Les deux heures et demi de train inter-cités nous séparant de Capdenac nous semblaient interminables. On a commencé à s’agiter 15 minutes avant l’arrivée en gare de Capdenac-GARE (c’est très important car il y a aussi Capdenac-le-Haut et Capdenac tout court mais c’est ailleurs).Les paysages étaient beaux et, enfin, nous allions arriver là où nous aurions du être la veille à 15H. Fred, Delphine, Simon et Christophe nous attendaient sur le quai. Ils nous disent »Bonjour! Allez hop! on vous attend… »

On monte dans les voitures et direction > chez Gérard, un greeter.

« Mais Qu’est-ce qu’un greeter? » allez-vous me dire. Alors je vous devance:  C’est un habitant volontaire qui, le temps d’une promenade, nous accueille pour nous faire découvrir son territoire, sa ville, son quartier, son jardin, son point de vue…

On s’attend donc à marcher avec Gérard…Mais le point de vue de Gérard sur son territoire n’était pas axé sur la marche. Nous arrivons dans le jardin ouvrier de Gérard à 9H30. Il nous dit « Alors, prêts pour le petit déjeuner? »

Nous qui avions sauté dans le train sans avoir le temps d’avaler un café: on lance un: « Oh oui! Chouette un café!!! » Mais le point de vue de Gérard sur le petit déjeuner n’était pas axé sur le café.

Il nous avait prévu un petit déjeuner aveyronnais traditionnel. Et qu’est-ce que c’est un petit déjeuner traditionnel à Capdenac:

  • une assiette de charcuterie
  • du tripoux avec des pommes de terre
  • du cabécou
  • du vin rouge
  • un café et une mirabelle (pas le fruit)

Nous sommes surpris mais volontaires…et nous nous installons gaiement autour de la table. On ne croit pas encore vraiment à ce que nous allons vivre. Mais quand les soupières fumantes de tripoux sont arrivées devant nous avec notre verre de vin rouge à 9H35…On a sué!
Nous avons gouté et mangé deux fois du plat de notre hôte arrosé de petites lampées de vin rouge. Ca réveille, ça secoue mais ce n’était pas ce qui allait nous secouer le plus dans cette matinée.

On se dit qu’il faut ensuite faire ce pour quoi nous étions venus: interroger Gérard. On se promène dans son jardin en lui posant des questions.

Voici Gérard:Gérard est retraité, c’est un ancien cheminot. Il a été retraité de la SNCF à 50 ans alors il s’est mis à faire son jardin, ses élevages de cochon, du bénévolat chez Derrière Le Hublot, de la randonnée et bien évidemment GREETER.

Gérard est un bon vivant, très jovial et qui aime son coin. Mais Gérard a aussi des punchlines:

« Ils te font d’ces progrès à une allure maintenant » en parlant des vélos électriques

« Il est dégueulasse ce Jules César » en parlant de Jules César qui serait venu à Capdenac apparemment et qui aurait fait coupé les mains des hommes pour se venger de leur résistance. Capdenac-le-Haut aurait résisté le plus longtemps aux attaques romaines.

« Je me suis tellement auto-géré moi que je suis parti de l’école » en parlant de mai 68 et de son entrée à l’usine de conserve de Capdenac en 1969.

Nous sommes restés une bonne heure à écouter Gérard nous parler de Capdenac-Gare, de ses arbres, de ses plats préférés tel que le stockfish (Gérard dit à Marie d’aller chercher la recette sur internet plutôt que de prendre des notes). Et puis, il est temps de se quitter. Gérard nous dit: « Allez, je vous ramène » et là:

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