Les Flandres ont un charme fou. Cette plaine à perte du vue donne le goût d’y marcher. Prendre les sentiers, les petites routes, les chemins de terre. Il y a des ruisseaux partout. Des fermes isolées. Des bosquets plantés au milieu de n’importe où. Tout ce qu’on peut regretter, c’est que dans une semaine, ce soit l’ouverture de la chasse. Quelle mauvaise idée de se munir d’un fusil et de tuer les faisans qui ne se sauvent qui si on s’en approche de quelques mètres. Ce sont pour la plupart des faisans d’élevage qui sont libérés pour satisfaire l’appétit sanguinaire des champions de la cartouche à plombs de la campagne flamande. C’est un véritable lobby. Et ils sont particulièrement agressifs. Je leur préfère tout de même les pêcheurs, le long du canal d’Aire bien que les poissons n’aient rien fait non plus pour qu’on leur tendent des pièges, à longueur de journée.