quand les yeux parlent

Quand je découvre, observe, écoute, rencontre, et quand les yeux parlent

Tiphaine Hameau jardine à l’atelier électrique. Il est artiste-jardinier.
Jardiner comme pratique artistique. Se donner le temps de l’errance, le temps de la promenade, laisser le temps à la nature, à la friche, de se découvrir. Et écouter les histoires de quartier que racontent les plantes, par leurs présences, leurs parcours, leurs développements. Des plantes de jardins rendues à la nature sauvage des friches.
Des plantes de re-colonisation. Tiphaine en fait l’inventaire : Armoise, bardane, carotte sauvage, chélidoine, chardon, rumex, tussilage, laissant déjà place aux buddleiae, bientôt à d’autres ligneux….
Sculpter dans la dense végétation qui a recouvert les terrains vagues. Imaginer des itinéraires dans les bosses et les creux, dans les séquelles des destructions. Dessiner des chemins, des espaces de flânerie ou de repos.
Tiphaine a construit un nid de branches, de paille et de feuilles, pour héberger les petites pousses et autres plans récoltés dans les jardins abandonnés des maisons vides. Un nid de plante pour les plantes.

Il écrit :
Donner à voir autrement les déchets que je glane ou produis,(…)bien s’entendre, faire « bon ménage », entre l’architecte, l’ouvrier, l’habitant, la jardinier, la nature… vivre ensemble.

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