Dans la salle du haut ce matin, on se met à la place de : deux personnes qui se rencontrent et qui ne savent pas quoi se dire, deux personnes heureuses de se croiser, deux personnes perdues, deux autres sûres d’être au bon endroit, deux qui ont quelque chose dans la chaussure, quatre personnes qui pleurent alors que quatre autres rient.
Et puis on va dans la rue, et on prend la place de 14 personnes qui savent où elles vont, 14 personnes qui sont immobiles puis de deux personnes qui filment douze autres, douze personnes sous un abris-bus, les mêmes douze qui sortent de derrière un muret, quatorze personnes qui se figent dans d’improbables positions alors que les voitures roulent, imperturbables.