Au printemps, c’est joli pour se parler d’amour…

Et là, ce n’est que le début des émotions partagées parce que nous sommes aux Mares-Yvon, à l’hôpital de jour. On sent que dans cette grande salle, une forme d’ébullition se met en place.
Il y a du mouvement dans l’air mais pas seulement. Il y a Céline et Laurence qui ont envie de nous montrer une chorégraphie. Leur chorégraphie.
Tout est prêt. Les chaises, la table de ping-pong et les plantes vertes ont été poussé contre les murs. L’espace est libre, le public éphémère est en place et le son sera celui de Barbara.
On sent le temps passé à répéter et répéter encore ce duo qui tangue et qui chavire comme les paroles de la chanson. Tout est beau et si on ne se retenait pas, on pourrait pleurer. Les gestes et les regards de ces deux jeunes femmes semblent se demander : « dis, quand reviendras-tu ? » et insister : « parce que le temps qui passe ne se rattrape guère ». Les faces à faces succèdent aux dos à dos et on croit entendre les corps qui disent : « je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin ». Là, on n’a pas envie de mourir. On a envie de danser. Alors Céline et Laurence nous entraînent dans leur duo qui devient un groupe de danseurs. On forme un grand cercle, on se frôle, on se sépare, on se regarde, on suit le mouvement triste et si joyeux de la mélodie.

Alors, c’est vrai « au printemps, c’est joli pour se parler d’amour ».

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