avec la mer du nord…

On a reçu hier deux étudiantes en licence d’arts du spectacle de l’université d’Arras. On a refait le monde. Elles avaient préparé une longue liste de questions pour la rédaction d’un dossier qu’elles doivent remettre dans le cadre de leurs études. Nous avons parlé longtemps, tentant de répondre au plus juste à ce qui nous était demandé. Au plus vrai. Nous avons beaucoup insisté sur l’idée que l’oeuvre est dans la démarche et qu’il faut faire de chaque vie (la regarder comme) une oeuvre d’art. Expliqué que, par notre travail dans les quartiers populaires, nous nous sommes rendus compte que les créations-initiatives populaires étaient diverses et multiples et qu’à bien des égards, ça vaut bien ce qu’on trouve dans les musées ou tous les centres d’art. La culture légitime est une construction. Tout est une question de regards, de positionnement esthétique et politique. À bien y regarder le plus beau des voyages est le voyage intérieur. À travailler dans le bassin minier depuis si longtemps et au plus près de chacun-e, on a découvert des richesses insoupçonnées et surtout on a appris qu’on ne savait rien sur rien. Tout n’est qu’une question de point de vue, de changement de valeur, de transvaluation et de main tendue (l’art participe du changement du monde. Si on le veut bien). On s’est quitté vers seize heures, tout juste le temps de discuter avec le responsable de la chaîne des terrils de ce que nous avons fait sur le quartier Ouest de Loos en Gohelle avant de rentrer à la maison, s’occuper des Turbulents et du stage de Calais, en fin de semaine.

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