Sonner aux portes/Frapper aux portes/Sonner puis frapper aux portes

 

Hier après-midi, toute l’équipe a commencé les portes à portes pour aller à la rencontre des habitants.

On commence par la Cité 5, en partant du Cybercoin. Avant de partir, on teste le casque « incroyable » (parce qu’on a oublié son nom) dans lequel on se plonge soudain dans les profondeurs maritimes, on y croise une foule de poissons. De l’extérieur on a pas toujours l’air malin, surtout quand nos camarades s’amusent à nous faire peur lorsque la baleine approche dangereusement.

Sur la route, on croise les photos qui ont été faites par Antoine Repessé à l’école Lamendin. Les gens du quartier nous parlent beaucoup de ces photos. Pour nous, ça facilite le contact, on peut dire : « oui, nous sommes de la même compagnie ». Et alors, l’envie de faire quelque chose ensemble prend rapidement.

Le porte à porte commence enfin. Lucien et Jérémie ont arpenté les quartiers Belgique et Cité 5 de Loos-en-Gohelle pour proposer aux gens de poser devant leur portes, pour trois courtes séquences musicales du film-spectacle : les Pas-de-Portes #1, #2 et #3, c’est facile.

Ce qui est moins facile ici, c’est de trouver la frontière exacte qui sépare Loos-en-Gohelle de Grenay. On nous dit que le trottoir de droite est grenaysien et celui de gauche est lossois. Mais sur les panneaux qui indiquent le numéro, on lit, lorsque l’on a déjà frappé à la porte, « Grenay ». Alors on demande des renseignements supplémentaires aux habitantes qui s’y perdent un peu aussi. Les 1 et 3 des rue du Soudan, du Maroc, etc. sont grenaysiens, les numéros suivants sont lossois. En regardant sur Google Maps, la ligne qui sépare les deux communes est de toute évidence tracée par l’humain.

Donc on frappe aux portes. Certaines personnes épient par leur fenêtres et n’ouvrent pas, d’autres ne se sentent pas assez en forme pour venir prendre froid dehors avec nous, une autre nous dit « moi j’m’occupe des deuils, je n’ai pas le temps ». Mais objectivement, quand quelqu’un.e nous ouvre la porte, on sent souvent la chaleur physique et humaine nous atteindre, et un manteau enfilé plus tard nous voilà tout sourire, nous derrière la caméra et elles et eux devant leur porte.

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