Comme le temps passe vite ! Les deux représentations premières de « Qui redoute la Parole (acte 3) ? » ont déjà eu lieu, à Avion (62), mardi et mercredi dernier. Chaque soir, le spectacle a été suivi d’un long débat, d’un échange indispensable entre les spectateurs et les actrices et acteurs du spectacle. Nécessité de dire ce qu’il en est aujourd’hui de l’avenir des salariéEs et de l’entreprise. C’est typiquement le genre de spectacle qu’on ne peut arrêter au salut. Il faut discuter avec le public. Expliquer, raconter. Encore et Encore. Que les gens dans la salle fassent part de leur propre expérience. Qu’on réfléchisse à ce que l’avenir nous réserve, ouvriers-ères , intermittents-es du spectacle… Est-ce que la culture peut participer du changement du monde ? Si oui, de quelle manière ? Comment se rendre plus disponible, être davantage sur le terrain ? Sortir urgemment de l’entre-soi théâtral pour que les les réflexions et les luttes convergent !
On a vécu des moments d’intense complicité avec les Redoutables. On ne lâchera pas l’affaire. On a appris plein de choses sur le monde du travail. On a bien compris qu’on pouvait être heureux au travail si on est juste, intègre et qu’on prend en compte le bien être des gens aussi bien que l’efficacité de l’entreprise. Sinon à quoi ça sert tout ça ? A quoi ça sert d’enrichir une poignée de gens au détriment du bonheur de tous ? C’est bête, absurde, injuste, inhumain, infiniment violent et cruel. Et ça ne mène à rien de bon. On le sait bien. A de la violence, à l’insupportable.