Un peu de détresse au menu. Laisser passer du temps et couler les émotions. Penser à autre chose. Parler. Être gentiment écouté. Discuter. Se moucher dans du sopalin. Et se mettre au travail. Se concentrer sur son travail. Si tout va bien, on oublie…
Aller faire un tour à la pharmacie pour acheter un paquet de biscuits. Faire un détour par Carrefour Contact à Liévin, en face du collège Curie, pour se procurer trois cahiers Clairfontaine, à petits carreaux. Boire un grand bol de café et le tour est joué : on peut travailler jusqu’à la nuit tombée. On a oublié combien on était triste quand on est arrivé. On ne sait pas bien pourquoi on était si démuni, cependant on pense maintenant à autre chose.
On a parlé de psychanalyse et de manque (comme on est en manque). On a parlé d’héritage. On est remonté à un temps où on avait peur de tout, peur pour les autres, tout le temps.
On n’est jamais si heureux, ni si malheureux qu’on se l’imagine. (La Rochefoucauld)