Vers un théâtre pauvre

On a l’impression d’avoir une saison moins chargée que les précédentes mais on est pris du matin au soir, tard tous les jours, surtout en temps de Veillée ou de portrait ou lors de nos déplacements à Paris ou Evry, Etampes, Fleury-Mérogis… Ou ne serait-ce qu’un long rendez-vous à Roubaix, si on compte le trajet, ça occupe une journée aux trois-quarts. On a toujours eu beaucoup à faire à Hvdz depuis qu’on a créé les Veillées en 2003. Un boulot comme un autre, comme je me plaisais à dire. Où tous les matins, on est en rendez-vous ou sur le terrain, toute l’année. C’est très différent des temps où on fabrique des spectacles sur les plateaux de théâtre. On travaille davantage l’après-midi et le soir et on reste enfermés dans le théâtre. Souvent sans voir la lumière du jour. Quand on se prépare à présenter le film-spectacle des Veillées et des Portraits, dans les deux derniers jours de résidence de fabrication, on fait des essais et on répète dans les salles obscures des scènes de théâtre.Toujours, on a l’impression que ce sont les moments les plus difficiles des Portraits ou des Veillées. Parce que on se retrouve enfermés, l’ambiance n’est plus la même, le groupe est éclaté et ça nous rappelle le théâtre qu’on ne voulait plus faire. Une forme qui ne convient pas à nos partis pris, notre démarche, notre axe esthétique et politique. On se retrouve coupés des gens.

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