Valentina, Lumnije, Kaltrina…

Lumnije, c’est la maman, Valentina et Kaltrina, ce sont ses deux filles de 18 ans et 16 ans. Elles viennent du Kosovo et sont arrivées en France, il y a 5 ans. Elles sont tout d’abord arrivées à Dijon puis à Saint-Julien, il y a 3 ans. Saint-Julien, c’est plus petit et il y a plus de travail nous disent-elles. Elles adorent Saint-Julien et ne voudraient plus en partir. Pour l’instant, elles n’ont pas encore de papiers et elles attendent la réponse qu’elles espèrent positive pour cette année. Elles ne veulent vraiment pas rentrer au Kosovo où aucun avenir ne les attend. Il n’y a pas de vie là-bas nous dit Valentina: pas de travail, pas de possibilité de s’ouvrir, pas de possibilité de se soigner. Pour ces jeunes femmes, l’avenir là-bas serait de travailler pour rien et de rentrer chez elles garder les enfants. On comprend bien que Lumnije et son mari rêvent d’autres choses pour ces jeunes femmes. Elles nous disent qu’elles ont peur d’être renvoyées là-bas, d’être à la rue, de ne pas trouver de travail, de ne plus comprendre la langue là-bas.

Elles sont au lycée et veulent faire des études dans le commerce international (Valentina) et ouvrir une boutique de vêtements (Kaltrina). Valentina nous dit qu’elle attend vraiment ses papiers car sinon, elle ne pourra pas aller à l’étranger (en Espagne ou à Londres) avec le lycée pour faire son stage l’année prochaine.

Elles nous disent aussi que le problème est que personne, ni le papa, ni la maman ne peuvent trouver du travail car ils n’ont pas de papiers. Pour avoir des papiers, il faudrait avoir un travail. Cherchez l’erreur.

Lumnije, elle, prend des cours de français depuis deux ans. Pour l’instant, c’est Valentina qui traduit à sa mère tout ce qui se dit. Cela donne une belle relation. Les deux jeunes femmes ont appris le français en arrivant ici et, en 5 ans, elles parlent mieux la langue que nous (enfin que moi, je ne vais pas inclure tout le monde).

Hier, Valentina a fait un défilé de mode pour une association caritative. Ce défilé avait pour but d’aider des enfants malades. Elle nous dit qu’elle aime être ici parce que la solidarité est plus forte qu’au Kosovo. Définitivement, elles ne veulent pas rentrer. On croise les doigts (si on en avait 40, on croiserait les 40) pour qu’elles obtiennent rapidement leurs papiers.

On parle ensuite de traditions culinaires, linguistiques. Lumnije nous offre des gâteaux au miel: des baklavas.

Trois belles rencontres.

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