des morts tous les jours pour la liberté

La journée au Bidonville de Calais avec les stagiaires des Chantiers Nomades a représenté un tournant dans la formation. On devait aller sur place pour ne pas parler que de choses qu’on n’avait, pour certains, jamais vues. Bien sûr, il fallait bien réfléchir à ce qu’on allait faire là-bas, que tout le monde donne son avis, que chacun ait la possibilité de ne pas venir s’il n’en avait pas envie. Pour finir, on y est tous allés. Le bidonville est occupé par des milliers de gens de nationalités différentes et nous avons été accueillis avec beaucoup de chaleur et de gentillesse. On se souvient qu’on avait vérifié nos sacs à l’entrée (des CRS) parce qu’il est interdit d’amener du matériel pour construire des abris ou des commerces pour les réfugiés. Nous n’avions que des fleurs et des robes de mariée pour une performance artistique. Aujourd’hui, encore, une descente de police a eu lieu sur le bidonville dont le but est de faire fermer tous les commerces sur place. Des commerces de fortune qui donnent l’impression au bidonville d’une vie « normale » mais tout est, continuellement, inhumainement fait  pour rendre la vie insupportable aux migrants. Et pendant ce temps les coalisés (dont la France) continuent de bombarder la Syrie, la Lybie, l’Afghanistan. Et les civils fuient leur pays et atterrissent à trente kilomètres de l’Angleterre, bloqués par le mur de Calais, hérissé de barbelés et de lames de rasoir (aux frais des Britanniques qui ont décidé de quitter l’U.E). On marche sur la tête.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.