D’une prison, l’autre

C’est la descente après l’euphorie de ces derniers jours. C’est bien connu. Ma mère était coutumière du fait. Quand le dimanche, on recevait mes frères et soeurs à la maison, à peine étaient-ils partis, rentrés chez eux, qu’elle s’effondrait. C’est la vie, comme dirait Marie. Mais ça cogne. C’est un long et douloureux combat contre soi-même. Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, sur l’esprit gémissant, en proie aux longs ennuis... J’avais doublement peur de ces soirées, peur de la réaction de ma mère et peur, moi aussi, du vide et de la joie envolée, que mes frères et soeurs faisaient disparaître, en quittant la maison. Quand c’était possible, j’allais vite rejoindre mes camarades sur le terrain de football pour taper dan le ballon. J’aurais pu être un grand joueur, j’aurais joué à Lens. Comme V., qu’on a rencontré à Fleury, mais (tout seuls assis such’trottoir, nos pieds dinch’ rucheau) nos rêves étaient trop beaux .

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