La ducasse

On était hier soir à l’Agora de Boulazac. Enorme plaisir. Accueil d’enfer pour la Brique, Pierre, Guy et Christophe. On a de la chance. Aubusson, Auch, Boulazac, quand je vous dis qu’on a de la chance ! On répand des briques d’amour aux quatre coins du pays ! La Brique d’amour, c’est comme la pomme d’amour qu’on achète sur les ducasses. Ça a un air de fête. Comme quand on était gamin, on faisait un tour de manège et on allo demander des sous à s’mère pour y r’tourner. Mais que malheur quand el ducasse, al éto finie ! Que malheur !

La ducasse avait lieu deux fois l’année à Ferfay n°3, une fois à Pâques et une fois vers le quinze août. Ça durait trois ou quatre jours. Il y avait un chapiteau tout en longueur avec un plancher  de bal et le tour du chapiteau était en bois. Il y avait bal le samedi soir et bal apéritif le dimanche midi. Le samedi, un orchestre de la région venait jouer des airs de variétés et rock and roll. Et de musette, un peu. Il y avait de séries de danses rapides et des séries de danse lente, de la valse musette et du tango. Ça durait jusqu’à deux ou trois heures du matin. Beaucoup de couples se formaient pour un soir ou deux. Parfois pour les vacances. Parfois pour une vie. Certains soirs de bal, rien ne marchait, les gens attendaient que le monde arrive et personne n’entrait. Les gens repartaient après avoir un peu attendu et la fête s’arrêtait avant d’avoir commencé. Dans l’odeur des frites d ‘el baraque à frites qu’on mangeait avec du vinaigre et de la moutarde. Pas de mayonnaise ni de ketchup. Encore moins de sauce samouraï.

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