Tous à la tâche. Partout dans la cité des Provinces. Danses à la sortie des écoles et dans les cours de récréation. Rencontres et conversations filmées avec les ouvrier-e-s de Recup Tri sur les chantiers des maisons en rénovation de la cité des Provinces. On regrette le temps des mines. Pour quelques un-e-s, la fin de l’industrie minière correspond à une transformation radicale du territoire et la perte de valeurs sociales, de convivialité et de camaraderie. On leur a demandé si ils auraient accepté d’être mineur de fond. Tous nous ont répondu par l’affirmative. Certains nous font bien comprendre que si pour eux la vie n’a pas toujours été facile, parce qu’ils ont eu beaucoup de mal a trouvé un travail stable, une vie stable, tout aurait été différent s’ils avaient été mineurs. La fermeture des mines est une catastrophe économique et sociale dont le territoire et les hommes et les femmes du bassin minier du Pas de Calais ne se sont pas remis. Didier C. d’Hvdz dit que nous sommes l’avant-garde de ce que deviendra le pays dans les décennies à venir si on ne change pas de société, de système. Quitte à transvaluer nos manières de vivre ; nos vies valent mieux que les profits des capitalistes. Passer du pouvoir de l’argent et de la consommation à la recherche de formes de vies plus justes et égalitaires, basées sur l’épanouissement et la qualité de vie de chacun. Une vie fondée par l’échange, la générosité et le partage.