Rapetissement du temps et de l’espace

Ici, dans la Cité des Provinces, il existe des failles spatio-temporelles.

Hier, nous avons vécu trois saison en une journée : matin hiver, midi automne, soir printemps. Ce matin, on pourrait croire que l’été sera là cet après-midi.
D’une porte à une autre, on a parfois l’impression d’avoir radicalement changé de lieu : quand un habitant nous affirme que son quartier est laid, bruyant et déplaisant, sa voisine nous vante les mérites de ce très beau quartier, paisible et joyeux.
Hier aussi, nous proposons à une habitante de revenir la voir dans une demie-heure pour une petite interview. A notre retour elle dit : « Il y a parfois des minutes qui paraissent des secondes ! »
Au QG, le planning qui affiche un premier rendez-vous cet après-midi à 13h50 indique juste après une intervention à 13h20. Il faudra songer à remonter le temps.

Ici comme ailleurs, on prend conscience que décidément, l’espace et le temps ne sont pas des sciences exactes, ni des phénomènes objectifs.

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