Et la mer efface sur le sable le pas des migrants disparus

Demain réunion technique avec tous les techniciens magiciens de la compagnie, et Marie, Gilbert et Guy pour traiter de la suite à donner techniquement à nos prochaines installations. Ce week end, deux jours de recherhce à Aulnoyes Aimeries avec une troupe de comédiens amateurs sur le thème du travail.

Nous sommes entrés pour toujours dans le royaume de l’incurable inquiétude. Je passe une bonne partie de mes journées à m’en faire. Mais ça n’est pas nouveau, mais il est bon parfois de rappeler qu’on doute. Par exemple de la volonté des hommes à vouloir résoudre le drame mortel des migrants à Calais et ailleurs. On préfère passer du temps à promulguer des lois débiles sur la déchéance de nationalité et à changer un gouvernement pour un autre qui continuera de faire les choses de la même façon. C’est absurde et irresponsable. Ou alors c’est fait exprès et c’est à désespérer de nos démocraties aristocratiques et au delà de l’âme humaine. Pire que le désespoir, disait Camus, c’est l’habitude du désespoir. Par exemple, quand tu vois un migrant à Loon Plage et que tu te dis et te répètes, faudrait faire quelque chose et que tu ne sais pas quoi faire. Surtout quand t’apprends, deux jours plus tard, que des groupes de nazis ont tabassé des migrants, qu’ils ont laissé pour morts dans les rues de Loon.

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