Percussions corporelles à l’atelier peinture

atelier-peinture-LoonNous sommes venus à l’atelier peinture adulte du lundi après-midi. Didier propose des mini-interviews, demande à chacun ce qui l’a amené ici et pourquoi il y est resté. Marie explique la démarche d’HVDZ et veille à l’installation autour du café et à ce que chacun ait une chouquette. Isabelle propose des citations que l’on retrouvera dans le ‘générique de fin’ du film-spectacle. Anne recueille son carnet la parole du dessinateur de manga. Jérémie vient recruter un par un, les artistes-peintres d’accord pour poser pour les « pas-de-porte », une autre séquence du film.
Mais il y a des timides, des hésitations à présenter sa toile, des hésitations à répondre aux questions en étant filmé, des hésitations à choisir une citation et à la dire en regardant dans la caméra.
Et tout à coup, Mourad prend la parole : « Je propose de vous offrir une petite danse. Ça s’appelle de la percussion corporelle. Les pieds, c’est les basses, les mains, les caisses claires, et le reste du corps, c’est les variantes… ». Certaines s’inquiètent : « On ne devrait pas aller dans la pièce d’à côté, il n’y a pas beaucoup de place ici pour danser, vous allez vous cogner dans quelque chose, vous allez vous faire mal. » Mourad les rassurent et danse, devant les tables et les chevalets : les sourires qui grandissent, les yeux qui s’écarquillent, tous les visages sont tournés vers Mourad. Mais tout à coup, Mourad s’arrête : « À vous ! » Eclats de rires chez les peintres. Mais Mourad ne lâche pas : « Quand je dit : est-ce qu’il y a des pieds, il faut taper des pieds. Est-ce qu’il y a des pieds ? » et boum boum, tout le monde frappe le sol avec ses pieds. « Est-ce qu’il y a des mains ? » Là, les peintres lâchent les pinceaux, et ça y est : clap clap, tout le monde frappe deux fois dans ses mains. « Est-ce qu’il y a un torse ? » Tout le monde se frappe le torse. « Est-ce qu’il y a des cuisses ? » Et tout le monde se frappe les cuisses. Mais tout à coup, Mourad en rit d’avance, nouvelles consignes : « Quand je dit, est-ce qu’il y a des pieds, il faut taper des mains. Quand je dit, est-ce qu’il y a un torse, il faut taper sur ses cuisses. » Concentration dans l’atelier, ça bouillonne, ça frappe, ça réussi, ça rate, ça réussi, ça rate.
Fous-rires.
Et voilà, quelque chose a changé. Il y a moins de timides, moins des hésitations à présenter son tableau, à répondre aux questions en étant filmé, à choisir une citation et à la dire en regardant.
Et l’atelier de peinture sera bien là, dans le portrait de Loon-Plage.

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