Ça bosse

Troisième jour d’intervention à l’école de théâtre (l’Esad) aux Halles de Paris, place Carrée. Déjà la fin de semaine. Le temps hémophile coule. Les journées passent vite. Si on veut prendre le temps de travailler les détails de chaque proposition, il nous faut fouiller, essayer, multiplier les tentatives, reprendre et reprendre encore. Nos journées d’intervention se déroulent en deux temps de recherche. Tous les jours nous faisons un échauffement physique et travaillons sur des constructions de personnages et de figures chorégraphiques. Puis, après une petite pause, le reste de l’intervention est consacré à l’écriture et aux textes qui concernent les migrants. On cherche. On construit des vies. On confond nos vies avec celle des émigrés. Nadège Prugnard, au cours de ses résidences dans la Jungle de Calais, s’est rendue compte, que lorsqu’on discute avec les migrants, il est quasi impossible de parler de leur enfance. Avec les étudiants de l’Esad, on a réfléchi et reconstruit des histoires (d’enfance) comme on fait théâtre, en pleine liberté d’imagination. Les vies des uns se fondant dans la vie des autres. Comme une tentative de faire cause commune. Nous sommes tous des migrants.

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