Jacqueline, Maria, Irène

Porte à porte sur le côté gauche de la rue Saint Pierre, côté pair, en descendant des numéros les plus grands, vers les numéros petits, en partant des alentours du 80, et jusqu’au 44.
Au 44, il y a Irène. On s’était dit qu’il faudrait qu’on retrouve Irène. On l’a retrouvée au 44 et pris un rendez-vous pour lundi, pour un entretien. Elle a encore des tonnes de choses à raconter. La guerre. La musique. La broderie et les marchés aux puces. Les hommes.
On a rencontré une famille qui s’intéresse de près à la programmation de culture commune. Des partenariats à faire avec les classes des enfants. Des spectacles à voir. En tous cas, ils seront la vendredi prochain pour voir la veillée.
C’est Maria et Jacqueline qui nous avaient dit où habite Irène. Elles habitent un peu plus haut dans la rue. Deux voisines inséparables – 47 ans de voisinage – qui s’invitent le dimanche pour refaire leurs vies, se raconter les souvenirs d’il y a longtemps. Revivre en arrière le bon temps, le temps d’un café et d’un gâteau.
Maria raconte ses souvenirs de guerre, et que son mari n’est pas parti pour travailler en Allemagne parce qu’il avait fait faire un faut certificat médical. Elle conclut : faut mentir.
Et puis Jacqueline qui parle de la cité 11 19, qui dit : c’est ma cité, mais maintenant elle se déguise. Elle est plus pareille, les jardins, les façades, chacun veut faire à sa façon.
Elle finit par c’que j’aime, c’est ma maison, ma liberté, c’est tout.
Elles sont pimpantes, elles sont si vives, si drôles, qu’on ne voit pas le temps passer, et qu’encore une fois, on aura pas le temps de finir la moitié du quart de la rue.

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