la boîte de pandore

Notre vie de mortels est un mode vie en groupes, traversés par une tension qui tend à détruire ces groupes tout autant qu’elle en constitue le principe dynamique, c’est à dire qu’elle tend à détruire et à construire le groupe en même temps. Cette vie en groupes qui rassemble des êtres sans qualité, inachevés, est constituée non pas par une unité, une espèce, comme on dit d’une espèce bovine, une identité génétique, mais par une inventivité, une technicité. Ces êtres forment des groupes d’inventeurs, de techniciens. Le problème de cette invention, c’est que c’est une invention dans le sens où il nous raconte ses inventions, ses phantasmes, ses histoires etc. Et tout ça constitue finalement une pharmacologie, au sens où le pharmakon veut dire l’expédient sous toutes ses formes. Le Pharmakon, c’est l’objet technique sous toutes ses formes. La technicité produit de l’Eris, c’est à dire de la discorde. L’Eris veut d’abord dire la discorde. Mais Eris, c’est aussi facteur d’émulation, un facteur de concorde. Dans le monde des mortels, tout ce qui est mauvais est aussi bon. Et réciproquement. C’est ça le problème. Tout ce qui est bon est aussi mauvais.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.