"Je dis ça, je dis rien.."

Jean-Baptiste a un scooter. Passant et repassant dans les rues du quartier, il tourne, l’après-midi surtout. Vouté sur son engin, coiffé de son casque, il traverse, d’un bout à l’autre, le quartier, inventant de nouveaux chemins. C’est d’abord Ali qui m’en a parlé. « Bon, qu’est ce qu’il y a de beau à Wingles ? » Alors qu’un scooter prenait un virage, tout près de nous, et qu’Abdel me disait avant de se reprendre, qu’il était de l’art,  » je sais pas moi ce qu’il y a de beau dans ce quartier… il y a Jean-Baptiste qui roule en scooter ».Sullivan, bon joueur de foot, un numéro 7, comme Christiano Ronaldo, m’a raconté qu’il était parti à Los-Angeles une fois, pour un tournoi, « Les p’tiots du Barça fallait voir comment ils assuraient ». Il m’a aussi raconté que Jean-Baptiste était un as sur son scoot.

Moi, je ne l’ai jamais rencontré, mais je l’ai déjà vu remonté la rue de la Coupignies sur la roue arrière.
La rue de la Coupignies, c’est un lieu entre la place centrale et la cité des provinces, une artère entre les corons et les maisons. Il n’y a pas ou peu de maisons individuelles dans le quartier, on est toujours rattaché à l’autre. La rue de la Coupignies c’est un lieu entre Ondine et Samir, entre Kevin et Jean-Marc, une rue qu’on traverse forcément, une rue ou l’on se rencontre, ou l’on se réunit, ou l’on s’arrête, ou la vie se fait.

SEB

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