1951 / 2009

Didier, Sandrine, Catherine, Josué e Ivan foram entrevistar um morador, um senhor dos tempos antigos do bairro, que contou que mora aqui desde 1951. Ele chegou com 10 anos. Ele foi para a escola quando jovem, e no caminho cassava os pássaros com seu estilingue. Todo ano, tinha inundações. Ele pescava peixes na rua.
Ele tem cinco filhos e oito netos.
Sua casa foi marcada pela prefeitura com um X: promessa de destruição. Proibido de construir mais, de continuar a crescer. Não seguiu adiante, eles não sabem de mais nada, sem informações oficiais.
Ao redor da sua casa tinha muitas árvores, todas foram cortadas. Ele planta árvores dentro do seu terreno. Ele diz que os moradores poderiam plantar árvores de bom grado, participar à proteção do meio ambiente, mas eles não são nem solicitados, nem consultados.
Até 1970 ele tinha cinqüenta vacas, vendia leite. E foi também pescador, no Tietê. Hoje, não daria mais certo, ele diz que o rio está muito poluído. Muito muito poluído. Ele guardou apenas suas galinhas, e terá que se livrar delas também se for de fato expulso daqui.

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Didier, Sandrine, Catherine, Josué et Ivan sont allés interviewer un habitant, un vieux de la vieille du quartier, qui lui a raconté qu’il vit ici depuis 1951. Il est arrivé à l’age de 10 ans. Il est allé à l’école, quand il était petit, et sur le chemin il chassait les oiseaux avec sa fronde. Chaque année, il y avait des inondations. Il péchait des poissons dans les rues.
Il a cinq fils et huit petits-enfants.
Sa maison a été marquée d’une croix par la mairie : promesse de destruction. Interdit de construire encore, de continuer à agrandir. Ça n’a pas eu de suites, ils n’en savent pas plus, il n’y a pas d’info officielles.
Autour de chez lui, il y avait des arbres qui ont été coupés. Il fait pousser des arbres sur son terrain. Il dit que les habitants pourraient volontiers planter des arbres, participer à sauvegarder l’environnement, mais ils ne sont ni sollicités, ni consultés.
Jusqu’en 1970, il avait cinquante vaches, il vendait le lait. Et puis il a été pécheur, dans le Tietê. Aujourd’hui, il ne pourrait plus, il dit que c’est trop pollué. Beaucoup trop pollué. Il a seulement gardé ses poules et il devra s’en débarrasser si jamais on l’expulse d’ici.

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