en 2 CV et en bus

(On nous dit : « Ecrivez ! ». Et me voilà à penser que je n’ai rien à dire, comme certains des habitants que l’on va rencontrer. « Ce sera sur le blog ! » Et me voilà à avoir peur comme si j’avais une caméra devant le nez.)

Le matin : porte-à-porte à Bois-Gentil. Des fleurs partout ; des portails-qui-font-iiiii ; des écriteaux « Attention au chien et au patron » ; et souvent des gens très accueillants qui jouent le jeu malgré l’incongruité de nos demandes. (Je n’ose pas parler de cette femme qui dit être trop triste pour aimer les chansons.)

L’après-midi : balade vers Gratapaille et la Brasserie des Sauges, la caméra à la main, pour des rencontres au hasard. Beaucoup ont vu le quartier pousser au milieu de la campagne : aujourd’hui, d’ici, on ne voit plus le jet d’eau de Genève. Quand on mentionne le futur éco-quartier, c’est d’abord les sourcils qui disent « eh ben ! ». (J’ose à peine parler de cette femme qui déteste l’endroit où elle vit. Mais tant qu’elle reste là, les loyers n’augmentent pas. Bouger de là est au-dessus de ses moyens, bien qu’elle n’y soit pas bien.)

Enfin : rencontre avec M. Stramke. Avant l’entrevue, il avait un peu peur de la caméra et de ce qu’il pourrait bien raconter. Il est parti en Inde en 2CV (!), mais a gardé l’humilité d’avoir peur d’en parler devant une caméra. (Moi, je vais aux Bossons en bus et prétends l’écrire dans un blog.)

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