La vie normale

Renato Cardone nous explique comment ça se passait ici, autrefois. Entre 72 – « septante-deux parce que soixante-douze, intellectuellement, ça demande trop d’efforts » – et 95. Comment une quinzaine de jeunes familles se sont regroupées, naturellement. « Il faut bien s’imaginer qu’ici, avant, il n’y avait rien. Même pas une cabine téléphonique. » Alors les soirées se sont improvisées dans le parc, devant les immeubles. A chaque fois un autre thème. Et on déguisait les enfants. Des italiens, des espagnols, des suisses, des canadiens et même des suisses-allemands… Ca a toujours été très mélangé ici.

L’œil qui brille de malice à l’évocation des souvenirs.

Parce qu’il faut se représenter. Imaginer. A l’époque, ces appartements, ces immeubles, c’était le rêve (« on est venu récupérer une cuisinière chez un ami et tous les deux, on a eu le coup de foudre »). Et les parties de foot. Les enfants qui jouent dans l’herbe. Le besoin d’un lieu pour partager parce que l’hiver venu, le parc ne suffit plus et les appartements sont trop petits pour recevoir tout le monde. L’idée d’un bistrot dont on dessine les plans à la craie, sur le sol. Finalement l’arrivée de la baraque de chantier ; le centre de loisir. C’était formidable. Une vie normale qu’on peut partager. Simplement.

Et maintenant ? Un coup d’oeil au centre de loisirs qui n’a plus rien d’une baraque de chantier; les enfants qui jouent toujours dans l’herbe… et nous observent.

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