L’après-midi a continué, de toute beauté. On a rencontré Giovanni le poète à la verve vivace et sa femme Martine à la répartie fort jolie. Quel couple incroyable! A eux d’eux, ils incarnent la vie et l’amour, le rire et l’humour! Tout en finesse, Martine se confie, préparant le café. Elle raconte son amour pour Rome, parle de ses filles réparties entre Lyon, Lens, Lille et Valenciennes, évoque ses déménagements successifs et les villes qu’elle a traversées et peu à peu, fait siennes. A la retraite, elle profite maintenant de son jardin et brode. ça la distrait. Elle élève les fleurs, les chats et tisse ses toiles de mille fils colorés. Giovanni, lui, se fait interviewer sur un banc en bois, au soleil, entre la cerise et l’orchidée. De fil en aiguille, d’histoire en histoire, les voilà tous deux réunis au salon. La discussion se poursuit, hors caméra, hors champs, et les liens se nouent. On parle Italia, dolce vita; la « mama », les enfants, les petits-enfants et la vie qui va, nous dore et nous cuit, comme un pain passé au four. On parle aussi de Monchecourt, du Festibaudet, des amis et de la poésie.La thermos de café souffle et soupire, Martine et Giovanni n’en finissent pas de rire. Et nous aussi. Le chat passe et repasse, pose et se repose, le chat gris. On dirait bien d’ailleurs, qu’il sourit lui aussi…