Et puis surtout si ça vaut l´coup Si ça vaut l´coup d´vivre sa vie

Le vouloir (conscient ou pas) est une puissance absolue. Par rapport aux illusions de la conscience, ce qui est caché en dessous est bien plus puissant. C’est un monde sans finalité. Rien ne se perd, rien ne se crée. Le devenir n’existe pas. Tout ce qui s’opère par le médium de la conscience, n’est qu’une plaisanterie, par rapport au monde du vouloir (au sous-terrain). Ce ne n’est pas l’être conscient qui détermine les gens, dit Marx, c’est l’être social. Ce n’est pas l’être conscient qui détermine l ‘homme, dit Freud, mais son inconscient. La conscience est une illusion. L’existence humaine est absurde et souffrante. Ennuyeuse et souffrante. Comment alors construire une eudémonia (art du bonheur) après ces constatations? Eudémonia, à laquelle Schopenhauer consacre la fin de sa vie. Il parle d’apprendre à vivre. Le but de la philosophie n’est pas simplement compréhension de ce qui est, elle est aussi un art de vivre. Un apprentissage de la vie. Dans son art du bonheur pour tous,  l’homme doit se rapprocher du stoïcisme et refuser le machiavélisme et le cynisme ( les humains sont des fins et non des moyens). Ne pas chercher à atteindre son bonheur aux dépens du bonheur des autres. Le pessimisme chez Schopenhauer constitue une attitude généalogique, il est à l’origine des philosophies du soupçon et de la déconstruction des grandes idées de la métaphysique traditionnelle. Toutes les philosophies antérieures, qui sont des philosophies de la conscience (l’illusion de la conscience) doivent être déconstruites.

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