« pessimiste dans la pensée, optimiste dans l’action » Gramsci

Y a un drôle de climat à Avignon. Je parle pas du temps (y pleut tous les jours) mais on a du mal à savoir si on doit jouer ou pas. On est là pour ça donc à priori on ne devrait pas se poser la question mais dans le contexte social et politique ambiant, le doute est permis. En 2003, dans des conditions similaires, tout s’est arrêté. Après que le in ait voté l’arrêt du festival. Au printemps des Comédiens, en juin de cette année, le festival a été annulé. Faut il encore faire des festivals ? Faut il que le off reste le off ? Comment élargir véritablement la lutte des intermittents aux précaires, aux sans papiers, aux intérimaires… sans que ceux ci se sentent largués par ceux là parce qu’on n’est pas du même monde (question de classe : vous faîtes un théâtre dont on se sent exclus ! ) ? Comment rendre le combat plus politique, sur des bases plus égalitaires ? Alors tous les jours quand on se rend dans son théâtre pour faire son spectacle, on a l’impression de faire une bêtise, qu’on ne devrait pas ! Que si on fait comme si de rien n’était, eh ben… Y a jamais rien qui changera ! Alors bougeons ! On fait comme on peut mais on bouge ! Celui qui lutte peut perdre, tandis que celui qui ne lutte pas, celui là a déjà perdu ! (Brecht)

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