les gens racontent leur ville et leur village

On a passé la matinée à collecter des histoires pour le livre , le guide émotionnel du Louvre Lens, un guide comme une série d’ histoires des gens qui peuplent cette région. Avec ce livre on pourra aller d’un endroit à l’autre de la région pour la visiter autrement, en dehors des itinéraires touristiques. Un parcours de découvertes conçu par les gens eux-mêmes.

Mme et M. Richebourg se sont passionnés toute leur vie pour les animaux et en particulier pour les oiseaux. Ils ont créés le Paradis des oiseaux. Ils ont eu des volières avec beaucoup d’oiseaux de toute sorte. Ils parlaient beaucoup à leurs oiseaux, parlaient avec eux, sifflaient avec eux. Un jour la marchande de journaux dit à Mme Richebourg, qu’elle ne supportait plus que M. Richebourg la siffle chaque fois qu’elle passe dans la rue. Mme Richebourg n’en croyait pas ses oreilles et elle est allé réprimander son mari. Son mari travaillait à la mine et quand il était de nuit, il dormait le matin, comme ce matin-là. Je ne siffle pas dans mon sommeil, lui a t il dit. Quelques temps plus tard, ils se rendirent compte que c’était un de leurs oiseaux qui sifflaient la marchande de journaux, à chacun de ses passages.

Mme et M. Richebourg qui possédaient des centaines d’oiseaux étaient invités à toutes les ducasses des environs pour présenter leurs oiseaux. Ils avaient des choucas et des pies qu’ils avaient dressés à attraper des pièces d’argent à travers la grille de leur cage et à les déposer dans une tire lire qui se trouvait dans la cage. Cela amusait beaucoup les gens qui leur tendaient des petites pièces et cela a permis à Mme et M. Richebourg de gagner un petit peu d’argent.

Parfois au cours des ducasses un oiseau s’enfuyait et quand Mme et M. Richebourg rentraient chez eux avec tous leurs animaux sur les portes bagages de leur vélo, très souvent, l’oiseau qui s’était enfui, les rejoignait et les accompagnait sur le chemin du retour avant de regagner sa cage dès qu’il arrivait chez lui, chez Mme et M. Richebourg, au Paradis des oiseaux.

Un musée a été créé par la ville d’Estevelle en l’honneur du travail de Mme et M. Richebourg, sur l’ornithologie au 26 rue Blanche Dupont à Estevelle. A l’étage, on y trouve des oiseaux taxidermisés tandis qu’au rez de chaussée, il y a des livres écrits et édités par M. Richebourg sur la guerre et les oiseaux.

A Estevelle, quand M.Richebourg est mort, on a dit que l’ homme qui savait tout, avait disparu.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.