in the house of the rising sun

Y a deux semaines, on allait jouer notre deuxième représentation de la Veillée du Carreau du Temple, dans le cadre de le réouverture du Carreau. On s’était longtemps demandé comment on allait s’y prendre pour faire ce travail avec le quartier et les gens qui ont travaillé sur le Carreau. On avait été rassuré lors de la première réunion qu’on a faite avec des anciens commerçants et clients du Carreau  et Sylvie Martin Lahmani et Jean Luc Baillet. On a été surpris de ne pas retrouver Sylvie quand on s’est installé en résidence au Carreau pour réaliser le film-spectacle, en co-consrtruction avec les populations du quartier et les anciens du Carreau. Sylvie avait quitté le Carreau depuis quelques semaines après un profond désaccord avec Jean Luc, sur l’avenir du lieu. On l’a appelée au téléphone tandis qu’on était en résidence. Elle regrettait profondément cet état de faits et en souffrait énormément parce qu’elle avait mis en place (avec l’équipe) les journées d’ouverture du Carreau avec beaucoup de passion et d ‘enthousiasme. Elle attendait beaucoup de ce qu’on produirait avec les gens, comme l’indispensable survivance de la mémoire du lieu, sans laquelle on ne pourrait rien construire de bien.

Ça m’a rappelé quand j’ai quitté Eric Lacascade en arrivant au Centre dramatique national de Caen. J’avais dû quitter Eric à cause de divergences politiques, alors qu’on s’était préparé pendant des mois à faire en sorte que le Centre dramatique national de Caen soit aussi festif et subversif que possible. Quelle déconvenue ! Dans ces cas là tu te dis,  je remonte très vite sur le ring sinon je n’y retournerai plus jamais. Mais t’a pris une telle raclée que tu mets des années à t’en remettre ! Si tant est que tu t’en remettes un jour ! Tu sais que la raclée, ça va t’arriver un jour, mais ça n’arrive jamais quand tu crois que c’est le moment ! Au début tu te crois libre, mais t’es libre de rien du tout ! Et tu crèves à petit feu ! In the house of the rising sun ! Et pourtant t’avais pas d’autre choix  que de partir ! C’était même salutaire, pour tout le monde .

Une réflexion sur « in the house of the rising sun »

  1. Ben oui c’était salutaire! Mi je l’dis..j’y étais… même que j’suis partie avec vous otes..d’ailleurs vous me manquez..

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