La police passe. Ils s’arrêtent.
C’est quoi ce truc encore ?
On fait une manifestation poïélitique, on est une compagnie de théâtre et on prépare un film-spectacle.
Ah ! ils disent en riant : on appelle pas les CRS alors ?
Une chauffeuse de bus, à son arrêt, attrape le tract et dit qu’elle viendra, qu’elle prendra des dispos pour ça.
A Pays de France. On croise une sortie de réunion des éducs et animateurs de la maison de quartier. On parle un moment et ils nous emmènent visiter le musée. Plein de grands dessins-sculptures sur le thème de la planète et des déchets.
A Ethnic’s, on parle avec deux jeunes qui jouent au baby-foot. Un d’entre eux dit qu’ici, personne ne veut parler, pas envie d’être devant les caméras, et puis pour dire quoi ? mais il dit qu’il comprend ce qu’on fait, qu’il trouve ça bien, qu’il viendra sans doute au spectacle.
Demain, on envahi le gymnase Géo André. Répétitions sur répétitions jusqu’à vendredi soir, avec des pauses à la Nacelle, pour les repas. Ça sent la fin de veillée. On est à la fois impatient d’arriver au spectacle et un peu triste que ça s’achève. Mais ça ne s’achève pas, ça s’interrompt.