On passe voir devant la mairie en début d’après-midi. La rue Spuller devient le terrain d’activité des enfants du quartier, encadrés par l’ Office du Mouvement des Sports du 3ème. Danse et Roller. Avec Charlotte et Alain, et Françoise.
L’activité est en extérieur, par choix, dans la rue, ouverte à tous, sans inscription. Un camion amène du matériel, un parcours de roller est installé, et puis un dance floor de bitume.
Rester ouvert tout en cadrant. Ce n’est pas un jeu, dit-elle. Les enfants viennent faire une activité sportive tout aussi sérieusement que s’ils l’avaient faite dans une salle, mais ici, même quand on est étranger, riche ou pauvre, avec ou sans papier, on peut venir. On ne doit se justifier de rien. C’est politique dit Françoise. On s’assume comme tel. Faire faire du sport à des gamins peut devenir un acte politique. Revendiquer l’espace public. Revendiquer la gratuité. Et faire de l’éducation, sur les saines bases de l’éducation populaire.