Le lycéen photographiant son lycée

« Allons faire une photo de votre lycée. Votre lycée par vos yeux. Qu’est-ce que vous voulez  montrer ? Quel est l’objet, le lieu, le détail qui caractérise, qui représente votre lycée pour vous ? La chose qui vous intrigue ou vous obsède ? » Et hop, en route dans les couloirs, les escaliers, les coins cachés, avec un lycéen ou une lycéenne. Un par un. Chacun nous mène vers le lieu qu’il veut que l’on photographie.

photographier-votre-lycee-b-530.jpg

La machine à café, c’est pour la tranquillité et pour la soif.

La fresque de la cafète, parce que ce grand dessin c’est une bulle, c’est ce qui a dans la tête de celui qui est assis au bureau et qui dessine.

L’horloge, parce que ça ne bouge jamais.

Les télés accrochées au plafond dans les salles de classe. Elles ne sont jamais allumées, elles ne servent à rien.

Le « rainté », c’est un coin où on se pose toujours avec mes potes (c’est comme ça qu’on l’appelle : le Rainté – c’est le terrain).

Le banc mosaïque, dehors, pour se poser au soleil.

Le tableau d’absence des profs, parce j’espère toujours qu’ils ne seront pas là.

Le chauffage, parce que parfois il fait très froid dans le lycée.

L’ascenseur, parce qu’on n’a pas le droit de le prendre, même avec une cheville cassée.

La pelouse pour se poser sur l’herbe, pour s’allonger dans les heures de trou.

Les bancs du bâtiment B, pour les jours où il fait froid.

Le miroir du bâtiment B. À chaque fois que je me sens obligée d’aller me regarder avant de continuer.

La boutique, parce que nous c’est le commerce.

Le « bocal », c’est là où on va pour les retenues et les exclusions.

Le bateau, ça fait trois ans que je suis ici et je ne sais toujours pas à quoi il sert.

Mon stylo 4 couleurs, c’est la seule chose que j’ai toujours avec moi.

Le babyfoot, je suis un geek du baby.

L’alarme de la sonnerie, parce que j’ai toujours envie de casser la vitre.

Le portail pour partir.

Cet arbre, parce que j’aime la végétation.

Un damier, que j’ai réalisé tout seul à l’atelier  – il n’est pas encore fini.

L’établi, parce que c’est là que je passe le plus de temps.

Les vestiaires, parce que c’est là qu’on se retrouve le matin et qu’on se quitte le soir. Et chacun personnalise le sien.

Ce petit coin, c’est la cachette de Perret, on est très peu à la connaître.

Cette bande par terre, juste au pied du portail, c’est  repère des mégots et c’est là que je suis avec mes potes.

Les brouettes, quand c’est de la pause, on les met dehors et on dort dedans.

Un parpaing parce que c’est ce qu’on voit toute la journée.

Cette porte parce qu’elle est toujours fermée et que ça nous oblige à faire le tour et à cause de ça on est toujours en retard.

Cet espace vide, parce qu’avant c’était notre endroit favori, mais c’est fini,  ils ont déplacé les trois bancs qui étaient là.

L’escalier, parce qu’on a souvent cour au troisième étage.

L’accueil de la vie scolaire, parce que j’y suis tout le temps : je suis toujours en retard ou absente.

La porte verte qui est toujours fermée et que ça nous oblige à faire le tour et à cause de ça on est toujours en retard.

Cet espace vide, parce qu’avant c’était notre endroit favori, mais c’est fini,  ils ont déplacé les trois bancs qui étaient là.

L’escalier, parce qu’on a souvent cours  au troisième étage. L’accueil de la vie scolaire, j’y suis tout le temps : je suis toujours en retard ou absente.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.