Je me souviens du monsieur qui emménage, on aperçoit l’amoncèlement de ses cartons dans l’embrasure de la porte
Tu te souviens de cette petite dame, d’abord fermée, puis qui sourit et remercie qu’on s’occupe ainsi du quartier
Je me souviens du bruit des pas derrière la porte et de la clé que l’on tourne
Tu te souviens de cette jeune fille qui commence à nous répondre timidement avant que sa mère ne referme brutalement la porte
Je me souviens de celui qui rentrait de son jogging et qui s’est changé avant de poser
Tu te souviens de ce couple au mari rugbyman
Je me souviens du monsieur qui revient chez lui et qui ne veut pas qu’on le dérange
Tu te souviens de la petite fille en rose qui pose en silence pendant que sa maman donne le biberon
Je me souviens de notre attente devant chaque porte, curieux de l’imprévu de cette brève rencontre
Tu te souviens du petit monsieur vif qui regrettait que sa femme soit au travail
Je me souviens du jeune ingénieur qui ne savait pas quoi montrer comme objet
Tu te souviens de la jeune femme blonde qui nous a fait entrer
Je me souviens des yeux gourmands de la dame du deuxième étage à l’évocation de la paella
Tu te souviens de la porte du dernier étage devant laquelle ils furent nombreux à poser
Je me souviens…