lundi et mardi de la première semaine de février de l’an 2014

Tous au bureau ! On mange japonais ce midi ! Hier on a passé un super après midi avec des jeunes gens qui travaillent sur la ville de Loos en Gohelle, autour de la mémoire et des récits de vie. L’un d’eux est chargé de faire le récit de la ville. Cela passe par l’histoire de Culture Commune et de Hvdz, implantées sur le site du 11/19 à Loos depuis une petite vingtaine d’années. La discussion fut passionnante de bout en bout. On nous a présenté un schéma qui décrit l’évolution de la ville depuis les années 80. On a beaucoup parlé de Marcel et Jean Paul Caron. Tout particulièrement de Marcel Caron qui fut visionnaire dans sa décision de préserver le site et d’y installer d’abord le Ballatum Théâtre et surtout Culture Commune qui connut dès lors un essor local et international qui a abouti à la création de la scène nationale du Bassin Minier. On est revenu sur le passé et la disparition de l’exploitation charbonnière qui a plongé le territoire dans la détresse économique et sociale. On a parlé de résilience. On a dit qu’à Loos en Gohelle, on pouvait sans doute parler de résilience mais qu’il était bien difficile d’en parler à l’échelle du bassin minier. Une, deux, trois générations après la catastrophe, les séquelles de la disparition des mines, du point de vue du travail et du point de vue des personnes, sont bien présentes. L’impression terrible de s’être fait avoir, d’avoir été roulé dans la farine, d’avoir été humilié. On a jamais pensé à la reconversion du bassin minier. On a laissé les gens à l’abandon. Ce qui a fait le lit de la violence et du ressentiment. Sauf à Loos en Gohelle.

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