glanées ci et là (dans notre quêtre d’histoires pourle guide émotionneme du Louvre-Lens)

« J’ ai toujours connu la fresque murale de Souchez que nous appelions  » la Buée « , en rapport avec mes grand-mères et ma maman qui faisaient la lessive dans des baquets en bois. La fresque a été rénovée par Géraldine Queniart au pistolet à peinture.
Cette fresque située auprès d’une cascade près de la place de la Mairie de Souchez , vous invite à la contemplation en écoutant le ruissellement de l’eau, parfois en compagnie de canards venant s’y désaltérer . »

« Enfant, je regardais souvent depuis ma maison les grandes roues du chevalement dans le ciel de Lievin. C ‘était les molettes du chevalement de la fosse du 3 de Lens à Saint Amé. Je les voyais tourner au grès des postes de travail des mineurs. En circulant dans Avion je suis passé dans la cité de l’ancienne fosse 4 et là aux abords du square Foulon les molettes ont été déposées au sol. HOMMAGE AUX MINEURS. GREVE PATRIOTIQUE MAI – JUIN 1941. Mon rêve d’enfant s’est enfin réalisé, j’ai pu toucher ces molettes en fer. »

« Avant d’aller au gallodrome les coqueleux venaient armer leur coq. Sur leurs ergots ils fixaient une tige de métal longue et très pointue : une arme. Ensuite ils le mettaient devant la glace et si le coq essayait de piquer le miroir, il était « bon à battre ». Il ne fallait pas qu’il voit un autre coq avant le combat; alors, il y en avait partout dans la cour, dans la cave, dans la salle de bains, dans la chambre de mes filles. Après les combats, ils ramenaient les coqs morts et moi je les cuisinais. Les coqueleux restaient tard, jusqu’à l’heure de la retraite( la fermeture) à 2 heures du matin. A 5 heures je les retrouvais assis sur le chassis de la fenêtre, en train de frapper sur le volet en disant : « Réveille-toi ! t’es cor couché sur t’chémiche(t ‘es encore couché sur ta chemise). »

A propos du cinéma Arc-en-ciel de Liévin :
« Le bal,c’était un beau bal, vous savez! Au balcon, c’étaient les mamans qui amenaient leur fille. En bas, la salle avec l’orchestre et en dessous les toilettes.Le bal appartenait à la droguiste et mes parents étaient locataires. Pendant la guerre, il a été réquisionné par les allemands pour héberger les soldats puis les anglais ont fait pareil et en 48 pendant les grêves les CRS ont dormi là .Nous on était aux premières loges.C’était un des plus beaux bals de la région .Quand je l’ai revu, avant qu’il soit démoli, J’ai pleuré. »

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